Quand l’émotion prend le dessus en entreprise… et qu’on travaille en famille

Dans une entreprise familiale, il n’y a pas de frontière nette entre le pro et le perso. On ne laisse pas ses émotions à la porte du bureau. Elles s’invitent dans les réunions, dans les prises de décision, dans les échanges du quotidien. Et c’est normal. C’est même ce qui fait la richesse de ces structures à taille humaine.

Mais parfois, les émotions prennent un peu trop de place.

Un mot de travers, un silence mal interprété, un regard en coin… et la tension monte. Ce qui aurait dû être une discussion constructive devient un affrontement. Et ce n’est pas l’entreprise qui parle : ce sont les blessures d’enfance, les rôles familiaux figés, les vieux dossiers non digérés. Et tout cela impacte directement l’ambiance, la motivation… et la performance.

Pourquoi c’est plus compliqué en entreprise familiale ?

Parce que les émotions sont liées à des relations profondes et durables. Quand ton associé·e est aussi ton frère, ta mère ou ton conjoint… tu ne peux pas “mettre de la distance” aussi facilement. Le lien est là, fort, affectif, et il influence tout : ton ressenti, ton jugement, ta communication.

Et quand on se sent blessé, jugé, mis de côté… on a tendance à se refermer, à éviter le conflit ou au contraire à tout balancer en bloc. Ni l’un ni l’autre ne fait avancer l’entreprise.

Alors on fait quoi ?

On apprend à accueillir l’émotion sans la subir. Voici quelques pistes concrètes :

1. Créer un espace d’échange régulier et cadré.
   Pas au détour d’un service ou entre deux clients. Un vrai temps pro, où chacun peut exprimer ce qu’il ressent, ce qu’il vit, sans jugement.

2. Nommer ce qui se passe.
   “Je suis énervé” est plus sain que “tu me fatigues”. Parler en “je”, poser ses ressentis, c’est la base d’une communication relationnelle apaisée.

3. Faire appel à un tiers quand ça bloque.
   Un coach, un médiateur, un consultant : quelqu’un de neutre qui aide à dénouer les tensions, remettre du dialogue, poser des règles du jeu. Parfois, c’est la meilleure décision pour l’entreprise… et pour la famille.

Ce n’est pas “trop d’émotion” le problème…

C’est l’absence de cadre pour les accueillir et les réguler. Une entreprise familiale ne sera jamais “froide” et c’est tant mieux. Mais elle a besoin de règles relationnelles claires pour que l’émotion reste un moteur… pas un frein.

Tu te retrouves dans ces situations ? Parlons-en.

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